"Quo usque tandem abutere, Catilina, patientia nostra ?"
Nous sommes le 8 novembre, l'an 63 avant Jésus Christ
Vous pouvez lire plus sur la vie de Catiline, Sénateur révolutionnaire à Rome pendant la période de décadence gouvernementale, un gouvernement devenu corrompu et dysfonctionnel. Voici un deuxième lien pour apprendre plus sur cette homme, Catiline.
De nos jours, cette expression est utilisée tantôt pour dénoncer l'hypocrisie d'une personne, son abus de la patience du locuteur, tantôt à titre récréatif. Elle est habituellement prononcée d'un ton douloureux, théâtral : Moins si la situation présentée est moins comique. Elle est évidemment bien plus communément utilisée dans les pays dont les enfants étudient le latin, tels que l'Italie, les Etats-Unis, ou la Belgique. Cette expression ou sa traduction font souvent l'objet de parodies et imitations littéraires ou politiques, où le nom de Catilina ou Catiline est remplacé par une autre cible.
Dans les jours qui ont suivi ce 8 novembre, Cicéron prononça d'autres discours, au Sénat mais aussi, dans le Forum et devant le grand public. Je me souviens (pas de ses discours!), mais de mes traductions en cours de Latin de ses discours, ceci en "High School." Voici encore quelques phrases:
« Quamdiu etiam furor iste tuus nos eludet? Quem ad finem sese effrenata iactabit audacia? »
Ce qui signifie « Combien de temps ta folie nous défiera-t-elle ? Jusqu'où ton audace effrontée se déchaînera-t-elle ? ».
Rome : C'était, si pas un autre monde, un autre temps, et des hommes décédé depuis plus de deux mille ans. Un monde où vous pouvez récupérer le sens de ce monde en commençant par les liens offerts ci-dessus. Mais si les derniers jours vous n'avez pas pensez plusieurs fois : Jusqu'où ton audace effrontée se déchaînera-t-elle ? il vous manque quelque chose.
En même temps que j'écris cet article, 10 hommes armés de fusils automatiques et grenades ont pris en otage 130 personnes dans le Radisson Blu Hôtel à Bamako, la capitale du Mali, et jusqu'ici, 21 tués. Cette action est revendiquée par deux groupes, un groupe Islamiste militant "Al-Mourabitoun," avec "al-Quaeda" qui c'est joint à eux, ceux-ci dans le Mahgreb Islamique. Parmi les morts, Geoffrey Dieudonné, un Montois de Ghlin, père de deux garçons, premier conseiller de direction au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
"Jusqu'à où ton audace effrontée se déchaînera-telle?"
A qui appartient ce défi et cette audace effrontée, qui ne font que commencer à se déchaîner?
A une secte? A des réfugiés? Et c'est qui et quoi qui les soutiennent, pour accomplir ces affronts? Ma réponse est que ce soutien provient de plusieurs sources, et pas toujours facilement reconnu par un habit, la présence ou absence d'un fusil en main, ou par un visage non-rasé, ou l'inverse. J'y reviendrai à ces sources de soutiens qui rendent ces horribles actions possible, dans un autre article.
Je voudrais suggérer que la responsabilité va bien au-delà de ces stéréotypes facilement reconnus, et actuellement présentés par les médias minute par minute.
Si pour comprendre les motivations pour les actions de certains, vous allez vite tomber sur le terme, "bourrage de crâne." Je vous le dis : faites attention au votre (si pas compris, votre crâne et le cerveau qu'il devrait contenir). Nos sources de renseignements ne sont pas toujours si propre que ça.
Ce que l'on ressent dans nos cœurs à l'instant varie d'une personne à l'autre, et est souvent fondé sur des perceptions erronées.
Erronées ou pas, ces perceptions ont conduit, à travers l'histoire humaine, l'être humain à échanger ses perceptions avec ceux d’autrui. Avec des pierres, des épées, des lances, des flèches, des bombes et des balles, plutôt qu'avec le dialogue.
Pourrait-on s’épargner la partie au milieu?
Et à la fin de ces rencontres, le dialogue devient néanmoins nécessaire pour ajuster, modifier et corriger ces mauvaises perceptions,à la bas du conflit terminé, avant de signer l'accord d'armistice. Le dialogue est nécessaire avant, ... et si l'occasion ratée, suivi d'une guerre (c'est la partie au milieu),... et après, quand même du dialogue doit apparaître pour remettre tout en ordre. Il est important d'y penser à ce moment, dans notre présent, où certains pays ont déjà déclaré la guerre contre d'autres camps. La réponse à la question, "allons nous avoir encore une guerre?" est déjà donnée: "Oui. Elle est là. Elle est ici."
Aux Etats-Unis, à l'instant, les "Hawks" sont en plein vol. (Ce surnom de "Faucons," est donné à ceux qui veulent la guerre. Ils préfèrent la Guerre comme moyen de trouver la Paix.) Et oui, ils sont en plein vol. Ils contournent le Président Obama, qui dans son discours devant le G20, a fait appel pas aux armes, mais aux sentiments humains positifs. Il a parlé d'accepter encore des réfugiés Syriens. Il parle de son refus d'imposer un test religieux à l'entrée de ces réfugiés, pour séparer les Chrétiens des Musulmans. Et en fonction du résultat de l’examen, refuser l'entrée aux Musulmans. Ou, les mettre dans des camps séparés pour mieux les questionner en profondeur : Et les séparer pour un temps à présent, indéfini.
La Maison Blanche à Washington se défend des "Hawks." Je viens de recevoir un eMail de la Maison Blanche qui résume la situation des réfugiés ansi:
- Première ligne : nombre d'entrées de réfugiés Syriens aux Etats-Unis demandé par les Nations Unis : 23.092
- Deuxième ligne : nombre de Syriens "interviewés" par le Département de la Sécurité du Domaine : 7.014
- Troisième ligne : nombre de Syriens admit aux Etats-Unis depuis l'année fiscale 2011 : 2.034
- Quatrième ligne : nombre de réfugiés Syriens réinstallés aux Etats-Unis, et ensuite arrêté ou enlevé pour accusations de terrorisme : 0 (Zéro). Je ne sais pas si ce chiffre pour cette dernière ligne ou catégorie est rassurant ou pas. L'avenir répondra.
Les mettre dans des camps. Cela ne vous rappelle rien?
Alors que j'écris ceci, les gouverneurs de plus de 30 états (il y en a en tout 50, et non 52 comme j'entends dire souvent en Europe), ont formellement déclaré de refuser l'accès. Ce refus toujours lié à des raison économiques, mais surtout pour éviter les terroristes cachés parmi ces réfugiés. Les "Hawks" continuent à dire que ce Président manque de direction, de programme pour ce mettre face au terrorisme : qu'il n'a aucune stratégie définitive.
A vrai dire, chaque Etat des Etats-Unis n'a pas le droit Constitutionnel de refuser l'accès. Mais leurs Gouverneurs peuvent demander au Département d'Etat, de ne plus envoyer des réfugiés dans leur Etat. Et si une fois là, l'Etat peut tout faire pour ne pas les soutenir avec des fonds pour apprendre l'Anglais, pour une formation à l'emploi, ni pour l'éducation de leurs enfants.
Le vote "Non" est en orange sur cette carte ci-dessus.
Shakespeare a écrit :
"Ce qui est passé est un prologue."
Voici une partie de ce passé ...
En 1938 aux Etats-Unis, sur un campus universitaire, un sondage avait les résultats suivant. Je vous traduis la question de ce sondage : "Les Etats-Unis, devraient-ils offrir un havre dans ce pays pour les réfugiés Juifs d'Europe centrale?" C'était cela la question. La réponse vous pouvez la lire à droite : 68,8% - "Non." Je me rappelle en même temps, qu'en 2012, la religion Juif incorporait 14 millions de personnes. L'Holocauste a été responsable de la mort de 60 millions de Juifs.
Donc, ce n'est pas la première fois que des êtres humains munis de leurs perceptions erronées, mais surtout de leurs peurs, ont dis "Non" à la compassion.
"Et vous proposez quoi à StavelotNews.com? La compassion pour des meurtriers?"
"Et c'est quoi, à vrai dire, cette compassion dont vous parlez?"
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Un jour pendant la guerre en Ardennes, dû à un bombardement pas loin de Bastogne, une partie de la forêt avait pris feu. Ceci un incendie aussi important, que la faune qui n'avait pas été tuée, se mit à fuir leurs habitations pour échapper à la tragédie. Avec leurs blessures, ils arrivèrent enfin à un lac qui bordait un côté des grands bois. En sentant leurs cœurs battre et la brume froide qui entourait leurs museaux, ils se sont mis à entourer ce lac comme une grâce salvatrice. Certains ont même pataugé dans le lac, dans la mesure et à une profondeur qu'ils considérait comme sûrs, pour réconforter leurs blessures. Quelques grenouilles, posées sur des bois flottants, les regardaient. Certains, amusées de les voir dans leur détresse, d'autres avec tendresse et émotions, et certains avec mépris, comme pour dire : "Que venez vous faire dans notre lac? Éloignez-vous, et sans plus de délais!! Vous n'êtes ni poisson, ni grenouille, et vous n'avez rien à faire dans notre lac!" Un sanglier, avec grande force et éclaboussures, fonça et renversa le bois flottant, et grenouilles avec, et dit : "S'est juste qui, pensez-vous, qui gouverne ces bois?"
Une hirondelle, ayant vu son nid et ses œufs qu'elle couvait, ceux-ci juste avant "les grands bruits" en train d'éclore, ... les avait vu de près partir en flammes. Elle revenait maintenant pour la troisième fois de cet enfer. Un cerf et un sanglier la regardèrent avec étonnement et perplexité. Le sanglier, sa peau et des poils raides qui fumaient encore un peu, se roulait inversé dans une boue souveraine.
L'Hirondelle venait de remplir son bec avec l'eau du lac. Et avec ses joues gonflées au maximum, ayant plus l'air d'un écureuil volant que d'un oiseau, elle a pris son envol. Elle a disparu rapidement, tout droit dans l'incendie.
"Disparue à jamais, je suppose," dit le cerf, en frottant ses défenses sur un arbre intact. Ceci pour se débarrasser d’étincelles qui y collaient encore.
"La folie absolue," répondit le sanglier, qui était un peu médecin des bois. "C'est surement le stresse."
Et le cerf ajouta : "Que pouvait-elle penser? Que pouvait-elle faire? Pourquoi n'est-t-elle pas restée ici avec nous? Ici auprès de la sûreté du lac? Triste. Eh bien, je suppose que nous ne verrons jamais plus, cet étrange oiseau."
A ce moment, l'hirondelle, qui plus exactement était une colibri, réapparu. Elle passât directement au bord du lac, et se mit de nouveau à remplir son long bec et sa bouche. Et en suite, elle se retourna encore une fois, vers le feu. Elle savait très bien que tous les animaux n'étaient pas encore au bord du lac. Loin de là. Elle faisait ceci, même si encore remplis de souffrance à la perte de ses petits, pour ceux qui était toujours pris au piège par la conflagration, et qui dans leur peur, avaient perdu tout espoir.
Le cerf et le sanglier se déplacèrent pour bloquer son décollage.
"Attendez, attendez! Que faites vous là? Pensez-vous vraiment que ce que vous faites là, ... emporter quelques gouttes d'eau dans votre bec, va faire une différence pour mettre fin à cette catastrophe dans notre cher domaine?! Soyez raisonnable! Qu'allez-vous faire là?!"
Le colibri ressentit très bien la consternation du sanglier, et l'inquiétude du cerf pour elle.
Le colibri cracha son bec d'eau et répondit:
"Ce que je peux." Et avec ces mots retourna au lac, et à sa passion.
Ou plutôt, à sa compassion.
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C'est petit, un colibri.
Néanmoins, en faisant son travail quotidiennement, le colibris dépense pas mal d'énergie. Pour préciser, 1.200 kilocalories par heure! Poids moyen d'un colibri? : 4,5 grammes. Cela fait 120.000 kilocalories par livre, ou une dépense de 264.000 kilocalories par Kilo! Pour comparer, un petit colibri en plein vol brûle à peu près la moitié des calories d'un 747 (en plein vol)!
L’être humain en repos, disons une femme de 60 kilos, dépense 1.350 kilocalories en métabolisme de base, et avec activité, par exemple, arrive à 1.650 à 2.200 kilocalories brûlées par jour. (Si vous souhaitez préciser de tels calculs, c'est ici).
Il est temps de brûler plus de calories avec un peu plus de mouvement, et de mettre ces calories et mouvements au service de la compassion!
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J'encourage chaque personne, et en particulier nos élus, à trouver tous les endroits où nous pouvons faire, comme ce colibri face à ses peurs, "ce que nous pouvons" et face à cette nouvelle folie.
Mettre fin à certaines circonstances dans notre pays, présente des obstacle, mais aussi des occasions pour mieux faire, et motivé par la compassion.
La compassion n'est pas de l'inaction.
La compassion est une profonde source pour retrouver et y puiser, notre courage.
La façon la plus efficace pour mettre fin à ses peurs, est de s'y mettre face, et d'apprendre tout ce qu'il faut connaître pour les exterminer au plus vite.
Sinon, elles vont nous faire pourrir de l'intérieur vers l'extérieur et notre monde avec.
Sinon, nous resterons des âmes vides et des fantômes hurlants leur petits besoin personnelles,
dans un corps fait d'une viande qui pourrit lentement, sans aucun espoir de salut.
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